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<-- Le plan du village
Situation --> |
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Evoquer Mauborget c'est penser au panorama incroyable, inimaginable, qui se présente aux yeux lorsque le temps est clair, c'est-à-dire en principe en automne et en hiver. Cette vue inoubliable sur le plateau et la chaîne des Alpes suisses et françaises depuis la place du village, parfois en dessus de la mer de brouillard, est en soi un spectacle unique que beaucoup nous envient.
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SituationAvec ses 1176 mètres d'altitude au village, Mauborget est la localité la plus haut perchée de toute la chaîne jurassienne. Treize kilomètres séparent notre village de Grandson et autant de Sainte-Croix; si nous n'avons pas de transports publics suffisants avec Sainte-Croix, nous sommes reliés - certes modestement - à Grandson par le bus postal. En été ladite auto postale relie Yverdon-les-Bains à Couvet en passant par chez nous. Mauborget est un modeste village vaudois typique, agricole surtout, et touristique un peu, sans ambitions démesurées quant à son avenir. Chez nous, la plupart des agriculteurs désirent maintenir l'aire agricole en l'état, la terre représentant leur instrument de travail principal. Cet état de fait influence sur l'avenir du village. Un peu d'histoireSitué sur les hauteurs, à l'est de Sainte-Croix et Bullet dont il se rapproche, notre village est pourtant historiquement rattaché à Grandson. En effet, le premier acte mentionnant Mauborget date de 1403 et précise que «Reconnaissance prêtée au Comte Amédée de Savoie par Marguerite de Montbéliard sur les mains du commissaire J. Ballay». Les procures de Dame Marguerite reconnaissaient en son nom tenir en augmentation des fiefs ci-après (à savoir Echallens et Montagny-le-Corboz) déclarés. Le château, la ville et le mandement de Grandson, avec tous ses droits, fiefs nobles et non nobles dans les villages de Mathod, villar (Burquin)Pinay et MALBORGET... C'est en souvenir de ce premier acte que nous avons dignement fêté les 600 ans de notre joli village le 18 octobre 2003 avec beaucoup de plaisir et de bonheur. A cette occasion un tilleul souvenir a été planté. L’on sait aussi que notre région était probernoise, ici régnait le calme et la liberté, l'indépendance, le bailli bernois ne montait pas bien souvent, il devait certainement se sentir mieux au bord du lac à Grandson, dans son château, que chez ses sujets du haut, dociles mais peu commodes, quérulents et toujours en procès les uns avec les autres, le sobriquet en atteste, c’est au moins la réputation qu’on leur prête. De Malborget en 1403, notre village a évolué par Malborjet puis Montborget pour devenir finalement Mauborget (Mauvais Petit Bourg). Il est intéressant de relever que Mauborget fait toujours partie du Cercle de Grandson. Ces dernières années plusieurs rapprochements ont eu lieu avec Sainte-Croix, mentionnons la Paroisse, le Groupement scolaire, l’administration par notre voisine de nos assurances sociales, le traitement des déchets carnés. Une tentative de fusionner notre SDIS de huit personnes avec le corps de Bullet a avorté en 2003, au profit deux ans plus tard d’une convention de coordination avec les communes du Bas-de-la-Côte (DPS de Villars-Burquin). Historiquement, nous devrions donc nous rapprocher de Villars-Burquin. EvolutionL’évolution démographique s’est faite en dent de scie. Il y eut 124 habitants au cours du XIXe siècle et 47 après la Deuxième guerre mondiale. Actuellement, nous avoisinons régulièrement la centaine avec une remarquable augmentation des enfants en âge de scolarité. Un immeuble s’est construit en 2002, et un autre en 2005. Quelques terrains à bâtir ne trouvent actuellement pas preneur, de sorte qu’il y a peu de chances que le village se développe sensiblement dans les proches années à venir. Il faut dire que nous n’avons pas grand-chose à offrir, sinon la vue, le bon air, le calme et la beauté des paysages. Pas de transports publics suffisants aux non-motorisés, pas de magasin, laiterie et poste, pas d’animation sauf deux cafés-restaurants avec possibilité de louer des chambres. Sans être retiré ou isolé, notre village n’est pourtant pas en extension, ce qui convient à la plupart des habitants, permanents ou occasionnels. Nous avons encore 5 agriculteurs dont un ne produit plus de lait, ceux-ci louent des terrains communaux et deux alpages communaux sis sur les Communes de Fontaines et Grandevent ; certains agrandissent leurs domaines vers le sud. L’eau, besoin vital, a certainement stabilisé, puis permis le développement de la population de Mauborget lorsqu’elle a été amenée d’Onnens en 1961, autrefois, il fallait la récupérer des toits, la canaliser dans les citernes, puis la pomper pour les gens et le bétail. Nous n’avons pas de sources. De 1996 à 2002, le village s’est offert l’épuration en système séparatif vers la STEP de Champagne, travail important et coûteux, nécessité par le fait que Mauborget se trouve être en zone de source SIII, zone de source éloignée alimentant le village de Fontaines. De nos hauteurs, les eaux claires devraient en principe descendre sans peine, ce n’est toutefois pas le cas puisque nous les conduisons coûteusement sous tuyaux jusqu’à l’entrée de Champagne. ProjetsNos modestes moyens ne permettent pas d’avoir de grandes ambitions. Un projet de bâtir un nouveau bâtiment communal à usage multiple a échoué en 2002, l’intention actuelle étant plutôt de rénover les bâtiments existants en incluant un abri PC, de résoudre notre problème de déchetterie, de continuer à entretenir chemins communaux (20 km) et éclairage public, entre autres. Sociétés
A petit village, petites sociétés : Ski-Club, Société de développement, Société coopérative du Ski-lift connue aussi pour son télébob. Ces sociétés recrutent leurs membres aussi en dehors de la localité.
Attrait et charme
Celui qui apprécie la nature et les beaux paysages jurassiens sera gâté chez nous, sitôt le village dépassé, il pénètre dans de belles forêts: sentiers, calme et fraîcheur l'été, pistes de ski de fond et sapins enneigés l'hiver. Au nord de la commune se trouve le chalet de La Vaux ; celui-ci est remarquable par son toit de tuiles rouges à quatre pans. Ce vallon se situe sur le haut des gorges de la Poëtta-Raisse dont les chemins d'accès sont entretenus par une société privée sans but lucratif. Isolé à l'extrême nord du territoire communal, le chalet de la Motte dont l'occupation est saisonnière n'est accessible par véhicule que depuis Fleurier. Les rochers situés entre les deux alpages sont la résidence de troupeaux de chamois que l'on aperçoit en se baladant sans bruit en automne.
Conclusions
Ceux qui vivent ici et dans les régions rurales en général recherchent une qualité de vie que l'on ne trouve plus dans les grandes localités: sécurité, calme, air pur, vie simple. Ils ne sont donc en général pas exigeants, ne manifestent pas de grands besoins. Les agriculteurs, nés ici, ne souhaitent actuellement pas voir changer leur cadre de vie, ce que respectent les gens venus de l'extérieur et qui sont majoritaires. Dès lors, restons ce que nous sommes, puisque nous trouvons à la campagne et à la montagne nos propres satisfactions.
Et si d'autres souhaitaient nous rejoindre à l'avenir? Alors il faudrait alors prévoir tout de même un peu de place pour eux en développant une aire modeste de terrains à bâtir (la faisabilité existe) pour des résidences primaires et secondaires. Et la fusion de communes dans l’air du temps ? Il serait illusoire de se voiler la face et de penser que notre petite commune y échappera. Les avantages comme les désavantages sont connus, et le cœur des uns balance en direction du Balcon du Jura Vaudois alors que pour les autres ce serait plutôt en direction du Bas-de-la-Côte. L’avenir jugera… |
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